La Commission européenne envisage de fermer la pêche de l’anguille en mer Baltique

La proposition de quotas 2018 pour la mer Baltique une interdiction de la pêche de l’anguille européenne, qui n’est traditionnellement pas concernée par les propositions relatives aux captures admissibles annuelles mais dont la réglementation est devenue nécessaire en raison des preuves scientifiques alarmantes et des niveaux historiquement bas.

La proposition s’inscrit dans une démarche de l’Union européenne pour adapter les niveaux de pêche aux objectifs de durabilité à long terme, ou rendement maximal durable (RMD), d’ici 2020, comme convenu par les États membres et le Parlement européen dans le cadre de la politique commune de la pêche (PCP).

Le stock d’anguille européenne se trouve à un niveau historiquement bas depuis la fin des années 1990. Cette espèce figure aujourd’hui à l’annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). En 2007, l’Union a adopté des mesures visant à permettre à ce stock de se reconstituer. Toutefois, l’avis du CIEM publié en mai 2017 indique que ces mesures n’ont pas été suffisantes et que le stock est toujours dans un état critique. La Commission propose donc d’interdire totalement la pêche de l’anguille marine dans les eaux de l’Union de la mer Baltique en 2018. Cette interdiction s’appliquerait à la pêche commerciale et récréative. Cela signifie également que toutes les anguilles capturées accidentellement devraient être remises à l’eau immédiatement. En outre, la Commission prévoit d’évaluer le règlement sur la reconstitution du stock d’anguille européenne.

La Commission européenne propose à l’inverse une hausse des quotas 2018 pour les stocks de hareng central (+25%), de saumon du bassin principal (+11%) et de sprat (+1%).

Pour le saumon du bassin principal, dont le stock est stable, il est possible, sur la base de l’avis scientifique, d’augmenter les captures de 11 %. Cette hausse résulte de la gestion responsable de la pêcherie par le secteur. Grâce aux mesures prises, le nombre de retours de reproducteurs dans les rivières de nos États membres a atteint des niveaux records, le fleuve Torne abritant à présent la plus grande population de saumons au monde.

Les efforts déployés par les parties concernées ces dernières années ont déjà permis la reconstitution de stocks importants de la mer Baltique. Par exemple, entre 2012 et 2016, le volume global de la biomasse des stocks pélagiques a augmenté de 50 %. Toutefois, des mesures supplémentaires restent nécessaires pour veiller à ce que tous les stocks soient exploités à des niveaux durables.

La négociation des quotas 2017 avait abouti à une réduction des quotas inférieure aux recommandations scientifiques, en particulier pour le cabillaud.

Les ministres européens de la pêche vont maintenant examiner la proposition de la Commission, en vue de son adoption lors du Conseil «Pêche» des 9 et 10 octobre.

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Quotas 2017 :

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