Évaluation de la reproduction

L’inventaire des frayères de Saumons, aloses et lamproies.

Les sites de reproduction (fraie) correspondent à des habitats spécifiques et sont propres à chaque espèce. Le comptage des frayères permet d’évaluer la reproduction naturelle des poissons grands migrateurs. Ces suivis permettent aussi d’identifier le front de colonisation (migration la plus amont observée) des espèces sur chaque axe en rapport avec les conditions de débit, température et de difficulté de migrations induites par les obstacles.

Suivi acoustique des bulls d'aloses

Suivi acoustique des bulls d’aloses

Pour le saumon et la lamproie marine l’évaluation de la reproduction se fait par comptage des nids, pour les aloses on écoute directement le bruit caractéristique produit par la reproduction appelé « bulls d’aloses ».

Les frayères recensées permettent d’avoir un indice sur l’abondance et la répartition géographique des géniteurs au moment de la reproduction. Cette action fournit de plus des informations sur le front de migration. Cela permet d’avoir des indices sur les abondances dans les cours d’eau où aucun comptage des poissons n’est possible. Le repérage systématique des frayères permet d’établir des cartographies précises des lieux de ponte et d’estimer la reproduction naturelle. Il permet également de visualiser les effets de mesures de gestion telles que l’effacement ou l’aménagement d’ouvrages par une augmentation du linéaire colonisé.

Carte des fronts de colonisation sur le Bassin Loire

Légende Lamproie marine Saumon atlantique Aloses
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La survie des œufs sous gravier

Préparation d'une frayère artificielle

Préparation d’une frayère artificielle

En complément du suivi des migrations de montaison et de fraies de saumons, l’évaluation de la survie des œufs sur les zones de reproduction doit permettre d’évaluer la fonctionnalité des différents secteurs de reproduction pour le saumon atlantique. L’indicateur recherché est le taux de survie sous gravier et plus précisément le taux de survie entre l’œuf fécondé et l’alevin à l’éclosion.

Pour cela, des frayères artificielles sont réalisées. Ensuite, il s’agit d’implanter, dans le substrat, 20 capsules contenant 10 œufs fécondés de saumon atlantique selon un protocole mis au point par l’INRA (DUMAS et MARTY, 2004).

Les différents stades de développement de l’embryon sont caractérisés par un cumul de degrés-jours. La température moyenne horaire est enregistrée sur chaque site à l’aide de sondes thermiques directement placées en aval ou à proximité des frayères. Cette donnée doit permettre d’estimer la date précise d’éclosion (440 degrés jours-pour les saumons) afin d’effectuer la lecture des œufs dans les meilleures conditions (quelques jours avant l’éclosion).

En parallèle, la qualité de l’eau interstitielle dans le substrat des frayères est contrôlée grâce à l’utilisation de bâtons hypoxies. Cette technique, mise au point par MARMONIER et al. (2004), permet de mesurer la profondeur d’oxygénation à l’aide d’une simple baguette en bois.

 

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