Aloses et lamproies : des retours inespérés

Alors que les effectifs d’aloses comptabilisés aux stations de comptage du bassin de la Loire se sont effondrés depuis 2009 et que le nombre de lamproies marines a chuté depuis 2017, de meilleurs retours sont observés cette année.

Depuis 2010, les effectifs d’aloses observés aux stations de comptage situées en aval des axes oscillent entre 500 et 2000 individus, loin des 30 000 dénombrées en 2007. Côté lamproie marine, alors qu’en moyenne 40 000 lamproies étaient comptabilisées aux stations de comptage depuis 2007, seulement 20 individus ont été comptés en 2019.

A ce jour, plus de 32 000 lamproies ont été comptabilisées, ce qui correspond à la meilleure année depuis 2016. Côté aloses, plus de 3500 aloses ont déjà été comptées à plus de la moitié de la période de migration habituelle, ce qui n’était plus arrivé depuis 2008. La colonisation semble également plus étendue avec la reconquête des zones amont, des aloses en plus grand nombre étant observées sur la Loire à Decize.

Les migrations de 2020 ne sont pas terminées mais les signes sont très positifs. C’est un véritable nouveau souffle pour la lamproie marine et l’alose qui ont sans doute profité des débits très attractifs de la Loire cet hiver conjointement à une réduction de la pression de la pêche liée à la crise sanitaire.

Les croisements de ces données avec les différents facteurs qui interagissent sur les migrations seront réalisés à l’issue des comptages. Pour le moment, et malgré le contexte, l’heure est aux suivis de terrain afin de recueillir un maximum d’informations puisque les reproductions d’aloses et de lamproies marines battent leur plein dans des conditions plutôt favorables. Gageons que des informations précieuses seront réunies.

Certains que vous êtes impatients d’en savoir plus, et en attendant la publication de nos études, vous pouvez suivre la migration sur la page logrami.fr/stations-comptage ou en vous abonnant à notre newsletter.