Creuse : réarmement de l’ouvrage de Descartes pour la production hydroélectrique

 

La décision de conserver l’ouvrage de Descartes pour la production d’hydroélectricité était prise depuis longtemps. Propriété de l’Etat, le Conseil Départemental d’Indre-et-Loire en a abandonné la gestion à la fin de son Arrêté d’Occupation Temporaire (AOT) fin 2013. Entre 2014 et 2019, plusieurs AOT ont été pris au profit d’ENERSIEIL et un appel public à candidature était lancé le 6 juillet 2018.

Situé sur un axe essentiel pour la conservation des poissons migrateurs à l’échelle du bassin de la Loire, l’ouvrage de Descartes est le premier obstacle rencontré depuis la mer par les poissons en montaison. Malgré cette situation stratégique et la préconisation du SDAGE Loire-Bretagne d’étudier différents scénarios d’aménagement, le débat sur son maintien ou non n’a jamais vraiment eu lieu.

Une autorisation de 40 ans

Suite à l’appel à candidature, la nouvelle autorisation d’occupation du domaine public fluvial a été concédée à la société Forces Hydrauliques de Descartes (groupement ENRCVL-HYDROCOP) le 10 juillet dernier, pour une durée de 40 ans.

L’ouvrage sera équipé de deux turbines et réaménagé pour la continuité écologique selon les prescriptions de l’administration, soit :

  • amélioration de la passe à poissons existante par la création de quatre bassins supplémentaires,
  • création d’une seconde passe à poissons côté usine.

L’ouvrage de Descartes étant actuellement équipé d’un local de vidéo comptage des poissons en montaison, il a été demandé au pétitionnaire de créer un second local de comptage à la suite de la nouvelle passe à poissons, afin de pouvoir contrôler les migrations au niveau de cette dernière.

Un effacement de compensation

En sus, et en application de la mise en œuvre de la compensation environnementale (Article IV), le bénéficiaire de l’AOT est tenu de procéder, dans un délai de trois ans à partir de la délivrance de l’autorisation environnementale, à l’effacement d’un ouvrage sur le bassin versant de la Creuse. Un point positif pour la continuité écologique et l’accès des migrateurs à leurs frayères.