Depuis 2009, LOGRAMI réalise des études de survie des œufs de saumon en milieu naturel . Ces études visent à connaître la survie des œufs in situ de la fécondation à l’éclosion. Elles permettent de savoir si le milieu est propice à la réussite de cette phase critique dans le cycle de vie du saumon.
Cet hiver 2014-2015, c’est le bassin de la Vienne qui a été étudié sur deux sous-bassins : la Gartempe et la Vienne amont. Afin de respecter les temps de mise en place des œufs fécondés, des œufs de truite fario ayant des exigences similaires à ceux du saumon ont été utilisés.
Déjà réalisée en 2011 sur la Gartempe, l’étude 2014 permet de consolider les données sur cet axe puisque, parmi les cinq sites étudiés, trois sont identiques à ceux de 2011.
La Vienne amont accueillait historiquement du saumon atlantique, et ce jusqu’à Nedde à l’entrée du Parc Naturel Régional de Mille Vaches. Au début du 20ème siècle, plusieurs ouvrages hydroélectriques ont été construits interdisant l’accès aux frayères. Les cinq sites étudiés sont répartis sur la Vienne et deux de ses affluents, la Briance et la Combade. Le point le plus amont étudié sur la Vienne se situe sur la Commune d’Eymoutiers juste en aval de Nedde.
Globalement, les résultats sont bons à très bons sur 8 des 10 sites étudiés.
Les taux de survie sont même élevés à très élevés sur la Vienne amont et ses affluents (42 à 81 %) et semblables aux taux obtenus sur l’Allier et l’Alagnon durant l’étude 2013-2014 (55 à 84 %). Le site le plus amont, près du front historique de colonisation du saumon, obtient un taux de 81 % proche du lot témoin maintenu en pisciculture (83 %).
L’étude réalisée par l’EPTB Vienne en 2013 avait permis de démontrer les potentialités d’accueil de la Vienne amont pour les poissons migrateurs. Les résultats de l’étude de survie sous-graviers menée par LOGRAMI montrent que, malgré l’inaccessibilité actuelle de ces frayères, la Vienne amont et ses affluents sont des cours d’eau accueillants pour le saumon et n’ont pas perdu leur vocation historique.
Les résultats obtenus sur la Gartempe confirment les capacités productives de l’axe attestées par les observations de frayère naturelle et les juvéniles capturés lors d’opérations spécifiques de surveillance de la reproduction naturelle.
Les résultats complets de l’étude seront disponibles début mai dans le rapport « recueil de données biologiques 2014 » sur la page dédiée du site internet.
Nous tenons à remercier la Fédération de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique de la Haute-Vienne, l’Etablissement Public du Bassin de la Vienne, les syndicats du bassin de la Vienne amont et le PNR de Mille Vaches pour leur aide et leurs informations qui ont été essentielles au bon déroulement de cette étude.